UN DIALOGUE CONTINU

Je me déploie à mon rythme
Comment utiliser ces objets ? Tu trouveras dans ces paragraphes, des protocoles, des rituels, mais surtout un dialogue continu entre la pierre et toi pour déployer le potentiel de la beauté d’être, ce que j’appelle une synchronisation avec l’Univers.
Ici, je suis une pierre de rêve où la veinure du marbre dévoile une forme de dragon dans la transparence d’un paysage rose-orangé. Je suis la colonne vertébrale du rêve, je suis le plan de la marche dans la nef d’une cathédrale. Mais, j’ai été dressé vers le ciel comme une planche de surf qui attend la vague. En fait, je suis la trajectoire d’une élévation vers le ciel. Soixante-quatre prémisses de trous s’égrènent le long de la verticale comme autant de stations à activer, à ouvrir comme les pétales d’une fleur.
Je suis l’humain, je t’active avec une main et je donne avec l’autre. Quand tout va bien, c’est fini, et tout commence. Je continue tant que je peux.

Une invitation à prendre le temps
Quand je suis une sculpture-assise, je suis une invitation à prendre le temps de te poser. T’asseoir au centre de toi-même. Sentir le courant de vie traverser ta chair. Assise, assis dans le silence, les pieds posés sur la Terre et relié au Ciel. Alors, s’ouvre un autre espace, unique pour chacun.
Quand j’ai de la fièvre, des regrets, mal au dos. Quand une mélancolie me porte à refaire un mouvement de va-et-vient. Quand je deviens aveugle, que je n’ai plus aucune vision, il m’est impossible de choisir. Alors, je le sais, c’est le moment d’une hygiène vitale, d’affirmer que mon corps et mon esprit peuvent travailler en harmonie. Je m’assois.
Quand c’est l’unité, le corps n’est plus agité ni agressif. Mon esprit est dans une sensation d’ouverture et de paix. C’est du bon travail. Ça vaut la peine d’être humain, je me sens bien. C’est si bon d’être un humain, je suis heureux, je n’ai plus mal au dos. Ça m’encourage, je me révèle à moi-même. L’aventure devient belle et a du sens.
J’active en moi des prises de conscience, je relie le Ciel et la Terre, je m’accomplis.

J’appelle la meilleure partie de moi
Être humain, j’appelle la meilleure partie de moi, libre du bavardage mental, du verbiage, du mensonge. Il est difficile de le faire, quand mon esprit est occupé, qu’il s’agite et qu’il est toujours plein de pensées.
Quand tout va bien, je me rends compte, je vois que je refuse d’entrer en relation avec le Ciel, la Terre, avec l’être humain que je suis et ma posture assise interrompt mes éructations.
Je me sensibilise à mon esprit. Je me laisse toucher par ma vie quotidienne. J’explore mes moyens de faire l’expérience de mes talents et de l’exprimer. Je me mets à l’écoute interne et externe du monde. J’apprécie le cadre où je vis. Je vois le caractère unique de ma vie quotidienne pour travailler sur mes plans physique, émotionnel, intellectuel, spirituel.

Je fais l’expérience de la conscience
Je répète les mêmes gestes. Je me lève, je me lave, je vais œuvrer, je cuisine, je mange, je lave la vaisselle, je me couche… cette apparente répétition devient, jour après jour, quelque chose d’unique.
Une intimité s’installe dans mes habitudes de tous les jours, l’art se glisse dans la vie quotidienne, un rapport entre les détails insignifiants.
Par exemple dans mon travail avec ce que j’ai appris et intégré, je peux en faire ce que je veux, ce qu’il me plaît. Loin de la poussière de mes passions, je me dépouille de ma vulgarité, j’assume mes qualités. Avec patience, je fais l’expérience de la conscience, du réveil, je m’harmonise.

J’apprends à me conduire avec le réel
Je fais attention, j’apprends à me conduire avec le réel, à être un humain inspiré, sensible, créatif. Je m’ouvre à mon potentiel. Je me relie aux différents mondes.
Des jaillissements de toutes sortes d’énergies libres, claires, pleines de ressources. Cela vient. C’est naturel simple… l’évidence, l’instinct est ouvert. Je traduis ce potentiel en action, j’apprécie la beauté d’être avec les autres. Je me sens riche, plein de ressources, inspiré.

Avant que la poésie se manifeste
J’interromps mes commentaires amenant à des distractions de tout genre, à la destruction. Je démantèle le monologue, la création des doutes, de la résistance à ce qui m’entoure. Pour être dans cette attitude directe, je m’entraîne. Je me discipline, j’accepte de ne pas lâcher avant que la poésie se manifeste. Alors une douceur se développe, une première pensée émerge. Brillante, précise et claire.

L’humilité apparaît
Je m’assois sur cette assise issue du nombre 3. Avec la pratique d’être là, le monde fait un tout, j’ai la sensation de l’unité. Grâce à cette posture, je me tiens, je suis uni à l’Univers, je suis solide. Je ne détruis plus, je n’engendre plus d’autres ombres. Je suis moi-même, je suis calme, je possède le sens. Je suis pleinement présent, tout à fait là. L’humilité apparaît.

Ce rituel m’amène à la joie
Je ne me plains pas, je ne souffre plus. Je ne me love plus dans mon ombre, je cultive un état de réveil. Avec moi-même, je suis honnête, bon, doux et bien intentionné. Je tranche net dans mon monologue intérieur. Je fais place à l’esprit. Je pose cette assise sur un point qui m’attire, l’échange tellurique et cosmique s’équilibre. Je sens le vent sur ma joue, je suis inspiré par l’ouest, le nord, l’est, le sud. Ce rituel m’amène à la joie.

Je suis un individu ordinaire
Première impression. Mes perceptions m’amènent à voir. L’espace s’ouvre. Je choisis. Je rejette ou non. Je discerne. Je vois les choses comme elles sont. J’examine de plus en plus le monde. Je commence à regarder.
Comment fais-je ? Je suis abrupt avec douceur. Je stoppe les pensées. J’interromps le babillage. J’élimine toute théorie. Je suis un individu ordinaire.
Je vois. Ayant vu, je me mets à regarder. Je deviens calme à propos de tout ça. Je commence à percevoir la façon dont le monde fonctionne.

Le tourbillon transforme
Ces motifs sculptés et gravés dans la pierre corrigent, complètent, transforment les ondes émises par nos technologies. Je m’informe de cette sculpture-matière, de la rotation issue du nombre 6. Une turbulence, un principe physique, le vortex. Le tourbillon transforme.
Quand je suis à la source, sur les rives du torrent, de la rivière, du grand fleuve, ou au bord l’océan, je regarde les remous. Dans ma salle de bains, j’observe ma baignoire se vider. Galaxie, coquillage, tornade, à leur échelle, une figure en entonnoir. Je vis cette spirale en trois dimensions avec ses girations.
C’est l’accord parfait avec la révolution de la Terre sur elle-même autour du Soleil et du centre de notre galaxie, une danse de nos cellules, un tournoiement curatif et bienfaiteur, l’ivresse de la vie.

Je retourne à mon axe
Je vois. Dans la foulée, je commence à examiner, à regarder de plus près. J’apprends à apprécier l’Univers qui se crée.
Quelle est la meilleure impression en mon esprit ? Je ne sais jamais, tout dépend mon état d’être. Une fois que j’ai vu, plus de bavardage. Je goûte ce que je vois, je n’analyse pas trop, tout est un point d’interrogation, tout est parfait. C’est mon attitude. J’apprécie. Je souris à la vie. Je peux transmettre.
Quand je bascule, j’envisage tous les jeux, c’est la transformation du « je ». Je constitue toutes les configurations de mes états d’âme. C’est le « gros moi ». Une architecture monumentale, mégalomane de tous mes dispositifs mis en place pour fuir la réalité afin de ne pas couler avec ce navire imposant, mais de flotter avec ce qui m’entoure. Je reviens à la sensation. Je retourne à la perception. Qu’est-ce que je sens ? Qu’est-ce qu’il se passe ?
Simple. Facile. Je retourne à mon axe.

Tout devient vivant
Je m’ouvre à l’espace, je sculpte mes formes, mes expériences, c’est l’enjeu de la rencontre du souffle.
Sur « la cellule d’étoiles fleurissantes », je ne désire rien d’autre que de m’y reposer, y respirer, m’y mouvoir libre, y prendre conscience du meilleur de moi-même, y entrevoir l’accomplissement de ma plus intime réalisation. Et, quand je ne cherche rien, je me réveille.
Je me centre avec ses 12 alvéoles. Ce siège devient mon socle, je deviens une statue. Je sollicite une amplification de ce que je dépose. Je suis reçu par cette coupe comme du nectar. Quand j’ai fini, j’en profite pour déposer délicatement au centre de l’eau, des aliments, des minéraux. Tout devient vivant.

Je me laisse œuvrer par l’œuvre
Cette proposition à m’asseoir sur une sculpture, sur une forme qui m’attire, est une invitation à l’essayer, à l’évaluer, par le simple choix de m’accueillir moi-même. La fonction de s’asseoir promeut à la dignité d’œuvre au sens d’œuvrer. Je place au-dessous de l’assise un témoin, un cristal, un mot, un graphisme, mon zodiaque et je me synchronise avec l’Univers.
Sur « l’assise du Tao », j’entretiens intimement une écoute à moi-même, je convoque le pouvoir de l’être et de la présence. Je me laisse œuvrer par l’œuvre.